FR :
Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Femme cinéphile et cinéaste en devenir, la place des femmes derrière la caméra ou plutôt leur manque de place m’interpelle. Mais c’est à la suite d' une certaine cérémonie des césars que je me suis sérieusement penchée sur la question.
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Illustratrice Réalisatrice Photographe
LE MYTHE D'ATALANTE
Il y a plusieurs mythes à l'histoire d'Atalante.
Bien que ses aventures soient franchement badass et inspirantes, sa légende ne s’est pourtant pas très bien conservée dans nos mémoires collectives.
J’en fais la découverte grâce au super best-seller de Titiou Lecoq « Le grandes oubliées, pourquoi l'Histoire a effacé les femmes », qui, au vu du nombre de lecteurices, a surement déjà participé à remettre Atalante au gout du jour.
Cet essai met notamment en lumière que les figures de femmes ne tombent pas dans l’oubli de l’Histoire par mégarde mais qu’il s’agit plutôt d’un processus d’invisibilisation avec des agents bien réels.
J'ai eu envie d'illustrer différents épisodes de ses aventures, en choisissant les versions du mythe qui me parlaient le plus, en dérivant parfois. C'est donc ma version d'Atalante, peut être qu'elle plaira à d'autres qui la réinventeront à leur tour.
Cette série est aussi à suivre sur mon média féministe :
Premier Tableau
Atalante donc est la fille du roi Iasos qui, pas de bol, aurait voulu un fils. Du coup, classique, il part abandonner l’enfante dans la montagne. Par chance - et par nécessité narrative - une ourse (envoyée par la déesse Artémis selon les versions) entend les pleurs du bébé et l’adopte comme son propre petit, elle l’allaite même et tout le toutim.
Là on sent déjà que, du lait de cet animal puissant et protecteur, Atalante puise doucement la force de caractère qui sera son alliée dans la suite de ses aventures.
Fait interessant à mettre en relation avec ce mythe et dont Titiou Lecoq nous fait part : Il existait en Grèce antique un rite d’initiation pour les jeunes filles au moment de leur puberté nommé “Arktéïa” soit “femme-ourse” durant lequel, entre autres, les participantes se déguisaient en ourse, on sacrifiait des animaux et elles finissaient en faisant la course, nues (mais ça en Grèce antique c’est la norme). Une interprétation du rite serait que : “Les fillettes étaient perçues comme des animaux sauvages qu’il fallait dompter par le mariage. Imiter l’ourse, courir, serait une manière d’évacuer leur sauvagerie.”
On peut donc noter qu’ à cette époque, les jeunes filles vierges étaient associées à l’animalité indomptable plutôt qu’à l’image de pureté-à-son-paroxysme qui nous est plus familière aujourd’hui. C’est une des nombreuses anecdotes du livre qui montre que l’histoire est cyclique, que les représentations se font et se défont voir s’inversent et on est bien loin de la belle flèche d’évolution linéaire encore inscrite dans l’inconscient collectif.
Deuxième Tableau
Le mythe raconte ensuite qu’un groupe de chasseurs la découvre dans la foret et décide de poursuivre son éducation.
Ils la nomment Atalante et la forment à l’art de la chasse.
Mais pour cet épisode de la vie d’Atalante j’ai eu envie de dévier du mythe « officiel » - y en a t-il seulement un ? - pour aller vers la version de Monique Wittig et Sande Zeig dans leur "Brouillon pour un dictionnaire des amantes" qui me plaisait beaucoup plus :
« Les porteuses de fables disent qu’Atalante a été abandonnée par les mères sur une colline, près de la ville de Calydon. Il en a été ainsi parce qu’Atalante toute enfant était déjà pour les mères une amazone. Dans la montagne de Calydon, elle a été élevée par une Ourse. Ourse et amazone se sont plu à passer dans le corps l’une de l’autre, manifestant par là leur affection réciproque. Plus tard, Atalante a été éduquée par une tribu d’amazones errantes… »
Eh oui pourquoi pas ?
La suite des aventures d’Atalante est pleine d’actes de courage et de grande dextérité, de lutte pour son intégrité et son indépendance.
(Elle refusera ehontément le mariage par exemple)
Cela me semble cohérent et même plus juste d’imaginer que son apprentissage fut donné par des chasseresses à l’image de la Déesse Artemis.
(J’y crois moyen au groupe de mecs à flèches qui élève une gamine prépubère à moitié nue dans la forêt en toute bonne foi. Surtout quand on voit par la suite la looooongue liste de prétendants que la beauté d’Atalante attirent et qu’elle s’efforce de repousser)
Voici donc Atalante entourée de ses mentores (mentrices ?) en voie de devenir elle meme chasseresse redoutable !
Dans le prochain épisode ça se complique…. Elle est confrontée à du harcèlement de rue dans la foret.